Le cri du cinéphile le soir au dessus du Web...

dimanche, juin 26, 2005

Marceeeelloooo !



Sur France 3, ce soir, pour lancer son cycle "cinéma italien", Patrick Brion n'a pas misé sur l'originalité, c'est certain...
Mais comment bouder la diffusion d'un tel monument?
De plus en plus, ce film stupéfiant m'apparait comme une sorte de borne comparable à Citizen Kane dans l'histoire du cinéma, même si, bien sûr, il ne s'agit pas d'un 1er film. Mais si je l'associe au film d'Orson Welles, c'est parce que, comme lui, c'est un film de transition, de passage, à la fois bilan, somme de ce que le cinéma a été jusque là et annonciateur de ce qui va venir ensuite... (c'est également le statut qu'il occupe dans la carrière de Fellini...)
Je me suis toujours étonné et un peu amusé aussi de l'espèce de fausse réputation qu'a ce film de "douce" promenade sympathique dans l'Italie "cool" des 60's, alors que c'est une oeuvre sombre, inquiète, crépusculaire, comme une ballade désenchantée, où l'on sourit, oui, mais tristement, en attendant l'apocalypse...

mercredi, juin 22, 2005

Goodbye Dragon Inn de Tsai Ming-Liang

(attention, cet article contient des révélations)

On n'entre pas facilement dans le cinéma de Tsai Ming-Liang...

C'est une phrase qui vient assez vite à l'esprit lorsqu'on parle de l'oeuvre de ce cinéaste taïwanais, révélé en 1992 par Les Rebelles du Dieu Néon, l'un des meilleurs "premiers films" des années 90, une évocation sans complaisance d'une certaine jeunesse désoeuvrée, sans repères, en proie à la confusion de sentiments brouillés par la jungle des nouvelles technologies, bien impuissantes à permettre leur expression. On y découvrait une mise en scène étonnante de maîtrise, de retenue, de rigueur formelle. Comme chez Bresson ou Antonioni, l'émotion n'est pas suscitée par des effets appuyés, emphatiques ou mélodramatiques, mais au contraire par tout ce qui est suggéré, sous-entendu, à peine montré par une caméra qui sait garder ses distances et faire ressentir ainsi la solitude, l'isolement, la tristesse. Ajoutons à cela, un humour très discret, un peu "noir", un peu décalé et absurde, entre Tati et Buster Keaton (influences revendiquées par Tsai et qui le rapprochent d'un autre cinéaste au style assez similaire le palestinien Elia Souleiman), où les déchirements intimes ont parfois comme témoins des amis, des parents, stupéfaits, interloqués littéralement "sidérés" dans des instantanés "gelés", pour faire un anglicisme, de la vie quotidienne qui se "figent" sous ce regard incompréhensif, impuissant, nous rappellant certaines scènes de Kubrick ou de Lynch (amenant aussi le cinéma de Tsai aux portes du fantastique, comme nous le verrons...)
Tsai va développer ensuite ces motifs thématiques et formels dans ses films suivants: Vive l'amour(1994), La Rivière (1997) (son chef-d'oeuvre et sans doute son film le plus "dur"), The Hole (1998), Et là-bas, quelle heure est-il? (2001) en radicalisant de plus en plus sa démarche artistique (les travellings kubrickiens et les plans-séquences antonioniens qu'on trouve encore dans Vive l'amour ou The Hole se raréfient et disparaissent totalement dans Et là-bas... pour ne laisser la place qu'à des plans-séquences fixes privilégiant le travail sur la profondeur de champ et les perspectives) au risque de laisser les spectateurs à la porte de son univers décidément de moins en moins hospitalier...
Non, on n'y entre pas facilement dans ce cinéma. Et son dernier long-mêtrage en date Goodbye Dragon Inn (2004) pourrait être l'illustration littérale de ce constat ou du moins des interrogations qu'il suscite. Le thème de l'accès à l'image, à la représentation, du point de passage entre le spectateur et l'écran et de ce que l'on y projette est au coeur de ce film.
Que raconte Goodbye Dragon Inn? Une fois de plus, chez Tsai Ming-Liang, des personnages vont se chercher, se croiser, ne pas se trouver du tout, sans pouvoir véritablement communiquer, transmettre leurs sentiments, leurs déchirements intimes... Nous sommes dans une salle de cinéma sans doute à Taïpei, dans laquelle on projette le classique du "wu-xia-pan" (film de "sabre" chinois) Dragon Inn, réalisé par King Hu (1966), devant une audience d'abord importante, puis qui va se réduire petit à petit, jusqu'à ce que la salle soit totalement vide (auto-dérision peut-être, dans cette mise en abyme: Tsai veut-il anticiper l'éventuelle et sans doute -habituelle- réaction du public devant ses propres films, si austères qu'ils auraient aussi tendance à "vider" les salles?) Pendant cette séance, on va suivre deux "intrigues" parallèles: la jeune femme qui travaille au gichet, handicapée (elle a un pied-bot) semble chercher dans tous les recoins du batiment le projectionniste pour qui elle a préparé un gâteau d'anniversaire. On comprendra à la fin du film qu'elle est certainement secrètement amoureuse de lui. Pendant ce temps, un jeune japonais qui est entré en resquillant, va très vite se désinteresser du film pour errer, lui aussi, dans la salle, puis dans les couloirs, les "coulisses", les toilettes du cinéma, en croisant des silhouettes fantomatiques, assez inquiétantes (sont-elles toutes réelles ou seulement des "projections" mentales, issues de l'imaginaire du personnage?). Il y a probablement des fantômes dans ce cinéma, comme au 4eme étage qu'on dit "hanté" de l'immeuble où vit l'un des personnages des Rebelles du Dieu Néon, comme dans l'hôtel Overlook du Shining de Kubrick... Le fantôme étant le symbôle par excellence des souvenirs, de la mémoire, de ce qui "revient" du passé, de l'au-delà. Comme pour nous rappeler, un fois de plus, que ce sont eux, les fantômes, qui peuplent souvent un écran de cinéma.
Il serait tentant de voir dans Goodbye Dragon Inn, un simple hommage style "Dernière Séance" au bon vieux cinéma de Papa, aux petites salles de quartier, aux vieux films de genre etc. Mais il serait tout de même assez tentant aussi de rétorquer immédiatement que question "hommage", Ang Lee avec Tigre et Dragon et Tarantino avec ses Kill Bill sont bien plus explicites. Pourtant, dans une certaine mesure et sans doute pas des moindres, le film de Tsai Ming-Liang l'est. Assurément. D'ailleurs, dans ses interviews, le cinéaste Taïwanais le revendique ouvertement: "Le film de King Hu représente pour moi l'âge d'or du cinéma Taïwanais et la qualité de ces films faits dans les années 60. Voilà pourquoi je montre l'intégralité du générique de ce film au début de mon film. C'est une façon pour moi de rendre hommage aux cinéastes de cette époque et de les présenter au public d'aujourd'hui." déclare-t-il au site web "Reverse Shot"
Mais, en ce qui me concerne, et à la lumière d'autres déclarations dans la même interview, je pense plutôt que la référence au cinéma de genre et la fermeture du cinéma de quartier peuvent aussi évoquer l'image d'un passé condamné à disparaître, écrasé par le rouleau-compresseur du système hollywoodien, de son effrayante machinerie médiatico-publicitaire, devant laquelle les films d'"artisans" comme King-Hu ne peuvent rien faire. La fermeture du cinéma (et Tsai précise bien que même si le panneau indique fermeture "temporaire", il faut y voir un euphémisme typiquement asiatique masquant discrétement le fait que la fermeture est bel et bien définitive) marque la fin d'une époque, d'un point de vue plus général que strictement cinématographique. D'ailleurs, contrairement à Cinema Paradiso, nulle trace ici d'une célébration béate et simplette de la fascination pour le cinéma d'antan. Le cinéma, pas plus que n'importe quel moyen d'expression ne facilite la communication entre les êtres. Les actions des personnages sur l'écran n'ont que très peu d'effet sur les comportements des personnages dans la salle et les couloirs du cinéma. On remarque le contraste saisissant entre les héros bondissant, hommes et femmes d'action typiques des films de la Shaw Brothers, capables de réagir promptement face aux situations problèmatiques ou dangereuses (à coup de sabre, bien souvent!) et le statisme, la glaciation des mouvements qui semble affecter le jeune Japonais et les spectateurs qui croisent son chemin.
L'opposition entre le cinéma de genre et celui que pratique Tsai Ming-Liang apparait tout de même en filigrane, même si Tsai ne revendique aucun rejet de ce type de film, bien au contraire. Mais l'on ne peut que constater la différence flagrante entre une mise en scène vire-voltante, aux mouvements de caméra dynamiques, au découpage souvent "heurté", des intrigues généralement saturées de temps forts, de rebondissements haletants, débouchant, en principe, sur un dénouement sous forme de résolution de crise, propre au divertissement populaire dit "consolatoire" pour reprendre l'expression d'Umberto Eco ET le cinéma en "creux" de Tsai Ming-Liang, où le vide, la vacance, la lacune (marques du cinéma "moderne" selon Deleuze), les temps "morts" et les longs plans-séquences fixes, la rareté des mouvements d'appareil sont les figures dominantes et où, comme c'est encore le cas ici, la fin n'apporte aucun apaisement, aucune résolution mais reste comme dirait également Eco "problèmatique". A l'instar du portrait de James Dean que contemplait le jeune protagoniste des Rebelles du Dieu Néon, la jeune femme handicapée regarde longuement une jeune guerrière sur l'écran se livrer à des combats acrobatiques et à des prouesses physiques à des années-lumière de sa propre démarche claudiquante, lente et douloureuse. Le roman à l'eau de rose posé sur sa table dans le gichet rappelle aussi ce décalage souvent pénible entre le rêve qu'apportent les divertissements populaires et la réalité, bien moins clémente (et c'est ici le mélodrame, autre genre populaire par excellence, qui transparait, comme dans beaucoup de films asiatiques, d'Ozu à Wong Kar-Wai, en passant par Kurosawa, dont les sujets résumés à de simples "pitches" pourraient sembler provenir de vulgaire soap-operas s'ils n'étaient transcendés par une mise en scène et un sens du récit beaucoup plus ambitieux...)
Dans la salle, se trouvent également des personnages, qui semblent bien être les acteurs qui incarnaient les héros du film de King-Hu, en train de se regarder sur l'écran. Là aussi: saisissant contraste entre les corps des jeunes guerriers bondissants qu'ils furent grâce à la magie du cinéma et les silhouettes figées, les visages parcheminés de rides qui apparaissent saisis en gros plan dans la pénombre de la salle, que vient d'ailleurs scruter le jeune Japonais dans une séance de drague gay peu courronée de succès...
Tsai semble très sceptique face à la portée réelle de ce cinéma de l'"oubli". Il ne sera d'aucune aide aux personnages qui regardent le film. Il ne favorise pas plus la communication que les machines, jeux video, téléphones, écrans de surveillance qui parsèment ses autres films...
J'oserais un petit point de vue polémique pour finir sur la question de l'hommage au "genre". J'ai toujours été un peu géné par une vision nostalgique qui opposerait bon vieux cinéma de papa à l'ancienne fait avec amour par des artisans et grosses machines modernes dirigées par des commerçants sans âme... C'est quand même faire semblant d'ignorer que la différence se situe surtout au niveau des moyens financiers, de l'économie de production et que, de manière evidemment moins agressive, les séries B, les film de "genre" "sympa", appartiennent quand même à l'industrie du divertissement de masse et obéissent à une logique de contentement des foules à l'aide de produits bien calibrés pour plaire au plus grand nombre. Mario Bava, Terence Fisher ou King-Hu n'avaient pas quand même pas pour but de vraiment bousculer intellectuellement leurs spectateurs. En cela, ils ne sont pas si radicalement éloignés d'un Hollywood volontiers présenté comme l'antithèse de ces "modestes artisans"...
Ce qui n'empêche pas que ce cinéma-là soit respectable, à condition de ne pas l'idéaliser outre-mesure. Cela me fait penser d'ailleurs à l'admiration que porte Tsai Ming-Liang à Truffaut et à qui il rend hommage dans le très beau Et là-bas, quelle heure est-il?, qui, comme Goodbye Dragon Inn est traversé par une référence à un autre film, ici: Les 400 Coups. Truffaut, comme tous les critiques des Cahiers du Cinéma dans les années 50, devenus ensuite les cinéastes de la "Nouvelle Vague", avaient courageusement réhabilité un certain cinéma jusque là regardé de travers par la critique officielle: westerns, polars, comédie etc... Mais bizarrement, Truffaut n'a jamais signé de vrai "divertissement", il n'a jamais fait "fantomas" ou "Angélique"! Et, Tsai Ming-Liang ne fait pas du Tsui-Hark!
Il semble donc que cette vénération du bon "cinoche" ait quelques limites...
Voilà pour la "polémique" qui selon Truffaut lui-même, d'ailleurs, ne "fait jamais de mal"!
Goodbye Dragon Inn est un film évidemment d'un abord assez difficile, mais la maîtrise formelle de Tsai Ming-Liang et l'atmosphère envoûtante de ce cinéma au bord de l'oubli en font une oeuvre troublante et au fond assez attachante...
(Eh! J'ai réussi à faire tout un article sur Tsai Ming-Liang sans parler du thème de l'élément liquide! Dingue, non?)

Affiche

samedi, juin 18, 2005

Chion sur Kubrick !

chionKubrick
J'avoue, c'est fait un peu exprès mais, non, ce titre n'est pas un cri de haine mal orthographié lancé à la face de l'un des créateurs les plus importants de notre époque mais un infâme calembour pour dire que le critique Michel Chion, connu entre autres pour ses essais sur la musique et le son au cinéma, et des monographies sur Jacques Tati, David Lynch etc., (et l'un des rares à signer des articles dans Positif ET Les Cahiers du Cinéma!) vient de publier un livre sur Stanley Kubrick.
Alors, je sais ce que vous allez dire: il va nous parler de Chion, ce petit criticouillon sur son blog à deux balles. Mais pour qui il se prend et tout et tout... Eh bien, j'assume et je le dis: ce bouquin n'est vraiment pas terrible.
Puisqu'on parle de prétention, je vous conseille, pour vous donner une idée du machin, le chapitre consacré à The Shining où ce brave Michou fait rien moins, sous couvert de dérision vachement dérisionnante bien sûr, de dire à son pote Stanley ce qu'il aurait dû faire et pas faire pour que The Shining soit un meilleur film!
En gros, si The Shining n'est pas génial pour Michel, c'est parce que ça fait pas assez peur! Sans blague... Et Eyes Wide Shut, ça fait pas assez b...., peut-être? (Certains l'ont dit, d'ailleurs, c'est ça le pire!)
Et tout le reste du bouquin est à l'avenant, partagé entre deux tendances: l'approche "capillotractée" où Chion echaffaude de grandes théories à partir de petits bouts de rien de tout et le pur "ressenti" ou approche strictement affective, du genre: je sais, ce jour-là, j'étais pas dans mon assiette, c'est pour ça que Full Metal Jacket, ça le fait pas trop...
Je suis très méchant, car ce livre reste quand même bien plaisant à lire pour toute personne intéressée par le cinéma de Kubrick, mais disons-le, le "Ciment" reste la référence

vendredi, juin 17, 2005

HOU HSIAO-HSIEN : LE "BOSS"



HHH

Je pense, mais je ne suis pas le seul, que Hou Hsiao-Hsien est probablement l'un des cinéastes les plus importants de notre époque. Si ce n'est tout simplement le plus grand.
Cependant, même si la critique internationale lui est acquise depuis une dizaine d'années, ce réalisateur taïwanais reste encore relativement peu connu d'un grand public qui a pourtant su se familiariser avec l'univers pas forcément plus accessible mais peut-être plus immédiatement séduisant de son "rival" hong-kongais Wong Kar-Wai. (un autre cinéaste taïwanais, que j'admire énormément et sur qui je reviendrai, Tsai Ming-Liang, a encore plus de mal à accrocher un large public...)
Son dernier film, Three Times, présenté au festival de Cannes 2005 en compétition, a, dit-on, envouté un public pourtant pas facile. Mais le jury ne lui a rien donné... Et Cafe Lumière, son précédent opus en hommage au maître japonais Yasujiro Ozu, est plutôt passé inaperçu, aussi bien pour le public que pour la critique.
L'enthousiasme (relatif) suscité par la sortie de Millenium Mambo, en 2001, bien que probablement partiellement basé sur un malentendu (Tentative médiatico-publicitaire de faire du film un objet résolument "moderne" et branché-tendance-techno à l'esthétique "chic", de le "wongkarwaiser", en somme!) est vite retombé.
Il semble en fait que depuis Les Fleurs de Shangaï (1998), HHH se cherche un peu et que l'on ait de plus en plus de mal à le "cadrer" dans une approche critique simple. Je ne dis pas que jusque là, HHH faisait, comme on dit, "toujours le même film", mais disons que son univers était peut-être plus confortable, plus accessible, moins déroutant.
  • Vue très générale sur HHH

On peut distinguer plusieurs périodes dans la carrière de Hou Hsiao-Hsien. D'abord, si l'on considère Les Garçons de Fengkuei (1983) comme son 1er long-mêtrage important, une veine "autobiographique" basée sur les souvenirs d'enfance, faite de chroniques naturalistes, d'anecdotes sur l'enfance, l'adolescence et la jeunesse dans un cadre rural, et l'influence diffuse sur une petite communauté de l'évolution de la société taïwanaise: Un Eté chez Grand-père(1984), Un Temps pour vivre, Un temps pour mourir (1985), Poussière dans le Vent (1986) qui sont généralement considérés comme formant un trilogie.

Une parenthèse avec un mélodrame peu connu (et que je n'ai pas vu) La Fille du Nil (1987)

Puis une nouvelle tendance et une nouvelle "trilogie": des oeuvres plus ambitieuses, plus complexes, mais aussi plus maîtrisées et où l'émotion se fait plus discrète, plus distanciée. Racontant dans des structures savantes faites de flash-backs et de narrations croisées les soubresauts de l'histoire contemporaine de Taïwan et de ses rapports compliqués avec la Chine Continentale, on y trouve: La Cité des Douleurs (1989), Lion d'or à Venise, probablement son chef-d'oeuvre, Le Maître de Marionnettes (1993) et Good men, Good women (1995) (qui annonce dans sa partie "moderne" les thèmes et les atmosphères de Goodbye South Goodbye et Millenium Mambo)

Puis vient la troisième période marquante, et déjà une autre trilogie certainement placée sous le signe du conflit entre la violence des sentiments et les conventions de la société, sans que n'apparaisse véritablement de lien quant au choix du cadre historique, temporel des récits, à la différence des 2 précédentes trilogies: Goodbye South, Goodbye (1996), Les Fleurs de Shangaï (1998) et Millenium Mambo (2001)
Enfin, les deux derniers films en date cités plus haut: Cafe Lumière (2003) et Three Times (2005)
(A suivre pour une étude plus détaillée de ses plus grands films et de son esthétique...)

AAAAARRRGH !!!



Aaaaargh


"Arrêtez d'aller voir des films de daube!
Je veux que cette file d'attente devant Star Wars se disperse immédiatement ou je me fous à poil et je m'immole devant vous! Compris?"
(photo extraite du film "L'Arsenal" d'Alexandre Dovjenko, URSS, 1929)
Je trouve que cette photo représente parfaitement l'idée que je me fais du "cri du cinéphile le soir au dessus du Web"...

Name-dropping...

Oui oui, je sais, je tombe dans le piège. Croire qu'un cinéphile -tout comme n'importe quel passionné de quelque forme d'art que ce soit- puisse se définir par les noms des artistes qu'il admire.
Eh bien tant pis.
Voici comme message inaugural de ce blog la liste (provisoire) de mes 10 réalisateurs préférés, dans une optique résolument contemporaine, c'est à dire, parmi ceux étant en activité aujourd'hui (je parlerai plus tard des grands "classiques"). J'entends donc par là, des cinéastes encore vivants (pardi) et ayant signé au moins un film au cours des 10 dernières années.
Allez, c'est parti.
(pour l'instant, juste du bon "name dropping" pur et dur! Pour les commentaires plus détaillés sur chaque artiste, ça viendra plus tard.)
  • HOU HSIAO HSIEN
  • THEO ANGELOPOULOS
  • MARTIN SCORSESE
  • MANOEL DE OLIVEIRA
  • ABBAS KIAROSTAMI
  • BELA TARR
  • ERMANNO OLMI
  • TERRENCE MALICK
  • ALEXANDRE SOKOUROV
  • JEAN-LUC GODARD

Ach! Damned! Mais 10 noms, c'est trop peu, bien sûr!! J'aurais pu citer des dizaines d'autres cinéastes, j'aurais pu... j'aurais pu...

Eh bien, non, ça ira comme ça.

Comment? Max Pécas, Emile Couzinet et Luigi Cozzi ne sont pas là? Alors, c'est bien ce que je vous disais, 10 noms, ce n'est pas assez!